Association pour le Développement du Numérique à Chailly-en-Gâtinais
Tout était pourtant bien parti pour voir l’installation d’une antenne 4G au lieu-dit “Le Paradis” dans la commune de Chailly-en-Gâtinais dans la région Centre-Val de Loire. Le projet, monté de toute pièce par un élu, auquel Free Mobile avait donné un retour positif, avait même reçu l’approbation des administrés de la commune. Mais le collectif pour la préservation du Paradis (Robin des Toits) s’est mis en branle dans la dernière ligne droite et le lieu proposé n’a pas été validé par le conseil municipal.
La commune, dans le cadre de son plan “mobilité numérique” initié en 2014, avait prévu l’installation d’antennes 4G afin d’améliorer la couverture mobile du territoire. “Je suis parti de zéro. J’ai passé beaucoup d’heures sur ce projet d’installation d’antenne 4G, d’une hauteur de quarante mètres. Nous avons profité de l’élection présidentielle, à la sortie du bureau de vote, pour demander l’avis des habitants. Nous avons eu une grande majorité de retours positifs” explique l’élu Marc Sondag à La République du Centre.
Le projet avait fait l’objet d’une communication spéciale de la commune en novembre dernier dans un billet d’information 4G. Il prévoyait l’installation d’un pylône de 40 mètres de haut avec 3 antennes relais (900/1800/2100/2600 Mhz) par Free Mobile qui devait payer un loyer de 3 000 euros par an à la municipalité. Un autre pylône déjà existant n’a pas pu être réutilisé car il est propriété du département et n’est pas dimensionné pour accueillir d’autres matériels. Marc Sondag avait bien étudié le territoire pour déterminer l’emplacement idéal du nouveau pylône afin de couvrir au mieux toute la commune “La situation de ce terrain éloigne l’antenne-relais d’au moins 200 mètres de toute habitation, et permet une couverture en 4G de 95% des zones ouvertes à la construction et de 100 % des 18 km² du territoire communal en 3G.”
Mais, c’était sans compter sur le collectif de préservation du Paradis présidé par Roseline Miller qui habite à 230 mètres du lieu. Courant décembre 2017, ils ont entamé une mobilisation pour s’opposer à cette implantation. Selon le collectif l’installation de l’antenne au Paradis “dévalorisera les maisons des riverains de 35 à 45 %, voire les rendra invendables” sans parler des risques pour la santé.
Lors du conseil municipal du 19 décembre dernier qui s’est tenu à huis clos, le collectif, dont 9 membres étaient présents, a obtenu gain de cause et le conseil a rejeté le projet à six voix contre cinq. Le projet d’installation d’une antenne n’est pas totalement abandonné mais il faudra désormais trouver un nouveau lieu. L’élu qui avait porté ce projet a quant à lui démissionné deux jours après ce conseil municipal.
Tristan Peyrotty
Parue le 2/01/2018
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Dans le Montargois, on ne compte plus les crises municipales qui émaillent le territoire. Après l'ex-canton de Courtenay, qui avait eu son lot de situations tendues, c'est désormais l'ex-canton de Lorris qui a repris le flambeau. Derniers exemples en date du côté de Noyers, La Cour-Marigny et à Thimory. En ce moment, c'est du côté de Chailly-en-Gâtinais que l'ambiance n'est pas sereine.
Ce n'est pas le chalet du rêve des époux Chardeau qui est en cause mais une antenne 4G qui devait être implantée au lieu-dit « Le Paradis », sur un terrain communal. Depuis la réunion du conseil municipal du mardi 19 décembre, présidée par Ivan Petit, le maire, ce n'est plus le cas.
À huis clos
Réunion à laquelle ont « participé » neuf personnes du collectif pour la préservation du Paradis, membre de l'association Robin des Toits et présidé par Roseline Miller. La délibération s'est déroulée à huis clos et le projet initial a été rejeté avec six voix contre, cinq pour et une abstention. Trois élus, dont Marc Sondag qui avait porté le projet, ont d'ailleurs quitté la séance. Deux jours après, il présentait sa démission.
Un petit retour en arrière s'impose. « Après avoir été élue en 2014, l'équipe a mis en place un programme, incluant la mobilité numérique, c'est-à-dire l'implantation de matériels visant à obtenir du réseau téléphonique et internet sur l'ensemble du territoire communal. Je suis parti de zéro. J'ai passé beaucoup d'heures sur ce projet d'installation d'antenne 4G, d'une hauteur de quarante mètres », se souvient, amer, Marc Sondag. « Nous avons profité de l'élection présidentielle, à la sortie du bureau de vote, pour demander l'avis des habitants. Nous avons eu une grande majorité de retours positifs. Après l'envoi de plusieurs courriers en recommandé, nous avons eu un retour positif de l'opérateur Free Mobile. »
Fort de toutes ces données, Marc Sondag analyse la géographie du bourg, une patate allongée de 8 km sur 4, et trouve un terrain communal, en plein milieu, au lieu-dit « Le Paradis ». À ses yeux, tout le monde y trouve son compte : « Avec cette option, le loyer payé par l'opérateur (3.000 € par an) allait dans les caisses de la commune. »
En novembre, il livre ses conclusions dans un billet d'information sur la 4G, distribué dans les boîtes à lettres et visible sur le site de la mairie (dont il est le webmaster), « en toute transparence. » Et indique que l'engagement définitif de la commune de Chailly-en-Gâtinais vis-à-vis de ce projet interviendra à la mi-décembre.
« Oui, à la téléphonie mobile à Chailly, mais… »
Sauf que le collectif de Roseline Miller, qui habite à 230 mètres du lieu envisagé pour l'implantation, sort de terre et distribue, le 16 décembre, une note d'information intitulée « Oui, à la téléphonie mobile à Chailly-en-Gâtinais, mais… »
Il y est indiqué, entre autres, qu'une telle antenne dévalorisera les maisons des riverains de 35 à 45 %, voire les rendra invendables. « Nous souhaitons qu'il y ait davantage de concertation, sans pour autant que d'autres habitants soient impactés. Il est question de santé publique », résume Roseline Miller.
Pour l'heure, le conseil municipal n'a pas enterré le projet d'antenne. Mais il n'a pas validé le choix du Paradis. Sera-t-il suivi dans sa future proposition de terrain pour l'antenne par Free Mobile ? Suite au prochain épisode.
Alexis Marie
Parue le 27/12/2017
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